Commission pêche, agriculture, forêt

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L'humain au cœur du développement planétaire !

Ce que nous redoutions est arrivé. Au minimum, sans contrainte, ambigu, le texte issu du sommet de RIO+20 est très éloigné des urgences sociales et écologiques planétaires. Et pourtant, le bilan de l’action des Etats depuis le sommet de la Terre de RIO 1992, est pour le moins préoccupant. Ainsi le programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) établit que sur 90 objectifs prioritaires, seulement quatre ont connu des progrès significatifs. Le réchauffement de la planète reste d’une brûlante actualité. Le recours persistant aux énergies fossiles risque de préempter l’avenir de l’humanité. L’accaparement des ressources en eau, le pillage des mers, la spéculation foncière et la déforestation portent atteinte à la biodiversité.

Ce n’est pas la bonne volonté des êtres humains qui est en cause ; c’est la logique libérale de la marchandisation de la nature. La très forte présence, à RIO, de lobbys industriels en lien avec les états les plus libéraux, promoteurs d’une nouvelle « économie verte », a bloqué tout processus vers un nouveau mode de production et de consommation pourtant incontournable.

Pour le Parti Communiste Français il faut changer de braquet en affirmant l’urgence d’un développement humain durable qui sorte du système productiviste capitaliste et préserve la nature des griffes du marché. Il est déterminant de s’attaquer dans un même mouvement aux causes de la dégradation de la planète et aux inégalités sociales.

L’audace n’aura donc pas été au rendez-vous. D’ailleurs les chefs d’états des plus grandes nations se sont même payés le luxe de ne pas s’y rendre. Rien à négocier, laissons les choses en l’état !

La France et l’Union européenne ont défendu la création d’une agence des Nations Unies sur l’environnement, tenté de lier développement soutenable et lutte contre la misère, relancé la taxation des actifs financiers. Des choix de bons sens mais en deçà des nécessités.

Sans texte juridiquement contraignant c’est finalement le laisser faire libéral qui se prévaut. Or une autre logique doit s’imposer. Il est capital d’en finir avec les politiques d’austérité, de transformer les missions des banques mondiales afin de constituer, avec une monnaie commune, des fonds de coopération au service du développement humain pour de nouveaux droits sociaux et écologiques universels. Il est tout aussi essentiel de développer la recherche et la coopération scientifique pour une transition énergétique réussie sans énergies carbonées. L’aide financière et technologique des pays riches vers les pays pauvres doit s’accroître considérablement afin de permettre leur propre développement, d’éradiquer la faim, la misère et de reconquérir la paix.

Pour préserver la nature des appétits financiers de nouveaux services publics doivent être créés notamment pour le droit à l’eau pour tous.

La réforme des institutions internationales doit se frayer un chemin pour plus de démocratie avec les peuples. Au-delà de l’agence des Nations Unies pour l’environnement, une agence mondiale de l’énergie dotée de pouvoir de contrôle et de moyens financiers pour contribuer au droit à l’énergie à un coût abordable pour chacun serait fort utile.

Pour le Parti Communiste Français, le défi posé à l'humanité d'ici 2050 est de rendre disponible et accessible la nourriture en quantité et en qualité suffisante à neuf milliards d'humains. Face à cet enjeu de civilisation, la ressource alimentaire, le vivant, ne peuvent être kidnappés par le marché au détriment des estomacs. Dans le cadre des Nations Unies, nous appelons à une nouvelle organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture, indépendante de logiques actuelles de l'organisation mondiale du commerce (OMC), du fond monétaire international (FMI). Cette politique de réforme agraire de dimension planétaire, basée sur l'agriculture paysanne et la pêche artisanale répond à l'exigence de souveraineté alimentaire des peuples.

Nous proposons d'engager des batailles à tous les niveaux. Instaurer une clause de sauvegarde lorsque les terres, les mers d'un pays sont détournées de leur vocation nourricière. Créer une convention internationale sur la non spéculation financière des biens alimentaires. Taxer les importations abusives pillant les agricultures locales afin de financer la relocalisation des productions. Le gouvernement doit agir en faveur d'une politique agricole qui en Europe rémunère le travail et développe l'emploi en France.

Nous ne sommes pas seuls. Le sommet des Peuples au RIO+20 à porter l’alternative citoyenne à ce projet dévastateur pour la planète et pour les droits sociaux des peuples. Au-delà de quelques différences, nous nous reconnaissons, dans les mobilisations et les combats pour une autre humanité, respectueuse de l’environnement et du bien être des peuples.

Nous sommes disponibles pour agir avec toutes celles et tous ceux qui œuvrent à l’émergence d’un nouveau mode de développement, de transformations économiques, sociales et écologiques, visant à l'épanouissement de l'humain d'abord.

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